Au trente-et-un du mois d'août

Harmonisation: Robert Ledent
voir la version de Colette Renard

1. Au trente-et-un du mois d'août (bis)
Nous vîm's venir sous l' vent à nous (bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer-z-et les flots:
C'était pour bombarder Bordeaux

2. Le Capitain' du bâtiment (bis)
Fit appeler son lieutenant, (bis)
" Lieutenant, te sens-tu capable:
Dis-moi te sens-tu, assez fort
Pour prendre l'Anglais à son bord?

4. Le maître donne un coup d' sifflet (bis)
Cargue les voiles au perroquet (bis)
File l'écoute et vent arrière
Laisse porter jusqu'à son bord
On verra bien qui s'ra le plus fort!

Buvons un coup, buvons en deux,
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France,
Et merd' pour le Roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre!

3. Le Lieutenant, fier-z-et hardi (bis)
Lui répondit: " Capitain'-z-oui! (bis)
Fait's branle-bas à l'équipage
Je vas hisser le pavillon
Qui rest'ra haut nous le jurons! "

5. Vir' lof pour lof au même instant (bis)
Nous l'attaquâm's par son avant (bis)
A coups de haches d'abordage,
De sabres, piqu's et mousquetons,
Nous l'eûm's vit' mis à la raison

6. Que dira-t-on dudit bateau (bis)
En Angleterr'-z-et à Bordeaux (bis)
Qu'a laissé prendr' son équipage
Par un corsair' de six canons,
Lui qu'en avait trente et si bons?

Le 31 août 1800, deux mois après la victoire de Bonaparte à Marengo, le corsaire malouin Surcouf s'empare de la frégate anglaise Kent au terme d'une sanglante bataille.
Le Kent avait à son bord quatre cents hommes d'équipage et trente-huit canons (et non trente).

D'après Aux sources des chansons populaires de Martine David et Anne-Marie Delrieu.

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Le 31 du mois d'août

Retour à la version traditionnelle

1. Le 31 du mois d'août, (bis)
Nous aperçûmes, sous l'vent à nous, (bis)
Une capote d'Angleterre
Qui s'en allait sur l'eau
Comme un joli petit bateau.

2. Le capitaine au même instant, (bis)
Fit arrêter son bâtiment, (bis)
Et la capote d'Angleterre
Fut péchée par les matelots
Et remontée sur le bateau.

4. Le capitaine tout aussitôt, (bis)
Fit mettre le cap sur Bornéo, (bis)
Mais quand on débarqua dans l'île,
Le marin n'avait plus d'roustons
Et les filles se suçaient l'bouton.

Buvons un coup, tirons en deux
A la santé des amoureux,
A la santé du roi de France,
Et merde au roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

3. Dans la capote y'avait un mot: (bis)
"Je suis au large de Bornéo, (bis)
Naufragé sur une île déserte,
Avec trent'filles au cul trop chaud,
Je n'ai plus qu'la peau et les os".

5. En voyant débarquer les gars (bis)
Les filles poussèrent des cris de joie (bis)
Et réclamant tout l'équipage
Chacune étendue sur le dos
Se fit baiser par trois matelots.

6. Tout l'équipage pendant un mois (bis)
Baisa soixante-douze mille fois (bis)
Et le navire revint en France
Avec une vérole mes agneaux
Qui fut donnée à tout Bordeaux


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Allons à Messine

Arrangement: Xavier Hubaut
Voir aussi la version "soft"
1. Il était deux amants
Qui s'aimaient tendrement
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient comment

3. ...Je serai le grand mat
Que l'on plante dedans,

6. ...Les poils de mon cul
Seront les haubans,

Allons à Messine,
Pêcher la sardine;
Allons à Lorient,
Pêcher le hareng.

4. ...Mon rouston de droite
Sera commandant,

7. ...Les morpions que j'ai
Grimperont dedans,

2. Qui voulaient voyager
Mais ne savient comment
Et le vit dit au con:
"Tu seras bâtiment"

5. ...Mon rouston de gauche
Sera lieutenant,

8. ...La peau de mes couilles
Fera voile au vent,

9. ...Le trou de mon cul
Soufflera dedans,
10. ...Sacré nom de dieu,
Ca puera bougrement."

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Allons à Messine

Retour à la version traditionnelle
1. Il était deux amants
Qui s'aimaient tendrement
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient comment

3. ...Au voyage d'amour
Tu est mon bâtiment

Allons à Messine,
Pêcher la sardine;
Allons à Lorient,
Pêcher le hareng.

4. ...Moi, je suis le grand mat,
Qui affronte le vent,

6. ...Ferons le tour du monde
Jusqu'au soleil levant.

2. Qui voulaient voyager
Mais ne savient comment
Se tournant vers la belle
Il lui dit tendrement:

5. ...Lèverons la grand voile
Irons dans les haubans,


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Sur les bords de la Loire

1. La belle se promène, au fond de son jardin, (bis)
Au fond de son jardin, sur les bords de la Loi-oi-re,
Au fond de son jardin, sur les bords du ruisseau,

Tout auprès du vaisseau, charmant matelot

4. "Je voudrais, dit la belle, savoir votre chanson, (bis)

6. Quand ell' fut sur le brick (e), ell' se mit à pleurer, (bis)

8. "Je pleure mon puc'lage qu'un gabier m'a volé, (bis)

10. "Ca n' se rend pas, dit-elle, comm' de l'argent prêté (bis)

2. Sur le grand fleuve passe un brick de marinier (bis)
Un brick de marinier sur les bords de la Loi-oi-re,
Un brick de marinier, sur les bords du ruisseau,

3. Le plus jeune des mousses chantait une chanson, (bis)

5. "Montez dedans le brick (e) et je vous l'apprendrai, (bis)

7. "Qu'avez-vous donc, la belle, qu'avez-vous à pleurer? (bis)

9. "Ne pleurez pas, la belle, je vous le retrouv'rai, (bis)

11. "Sans ça, toutes les filles trouv'raient à se marier, (bis)


Sur le thème du pucelage perdu, voir la note attachée à la chanson Sont les filles de la Rochelle

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La frégate "La Danaé"

Arrangement: Xavier Hubaut
1. C'était une frégate
Larguez les ris
} (bis)
Qui s'app'lait La Danaé,
Larguez les ris dans les bass's voiles
Qui s'app'lait La Danaé,
Larguez les ris dans les huniers

 

8. Belle comme un' frégate,...
Française et pavoisée

11. "Ne pleurez pas, la belle, ...
On va vous le rechercher

14. À son premier coup d'sonde ...
L' quartier-maîtr' n'a rien trouvé

2. À son premier voyage ...
La frégate a bien marché.

4. À son troisièm' voyage ...
La frégate a chaviré

6. C'était un quartier-maître, ...
Qui savait fort bien nager

9. Il lui dit: "Oh! La belle, ...
Qu'avez-vous donc à pleurer?"

12. Et qu'aurait donc, la belle, ...
Celui qui vous le rendrait?"

15. Car jamais pucelage ...
Pe-erdu n'est retrouvé.

3. À son deuxièm' voyage ...
La frégate heurte un rocher

5. De tout son équipage, ...
Un seul homme fut sauvé

7. Arrivant au rivage, ...
Il vit un' femme éplorée

10. "J'ai perdu mon puc'lage ...
Et ne puis le retrouver!"

13. "Lui en ferait offrande ...
Avecque mon amitié"

16. À son second coup d' sonde ...
L' quartier-maître est vérolé

17. Moral' de cette histoire, ...
Il ne faut jamais baiser

18. Moral' de la morale, ...
Gardez-vous de l'observer


Chanson du gaillard d'avant du 18e siècle. Sur les grands voiliers, le gaillard d'avant était la partie extrême située à l'avant du grand mât, où se trouvait le poste d'équipage. C'est sur le gaillard d'avant que les matelots, pendant leurs moments de repos, se contaient des histoires de mer et chantaient.
D'après Le Livre des Chansons de France de Roland Sabatier

Sur le thème du pucelage perdu, voir la note attachée à la chanson Sont les filles de la Rochelle

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Le marinier de Couëron

1. Y avait un' fois un marinier (bis)
Qu'avait bien envie d' s'amuser (bis)
S'en fut à la Courti-ille!
Ousque le vin péti-i-i-ille!

2. L'hôtess' lui ayant demandé (bis)
Quoi c'est qu'il voudrait bien bouffer (bis)
"D' la merde ou bien d' la viande
Pourvu que ça soy' tendre"

4. Sur les onze heur's, sur les minuit (bis)
La bell' voulut sortir du lit (bis)
Il la prit par la cuisse,
Lui dit: "Faut que j' t'emplisse"

Il nous faut du vin-in!
Et du vin nouveau-eau!
Du vin nouveau!

 
3. L'hôtess' lui ayant demandé (bis)
Où c'est qu'il voudrait bien coucher (bis)
"Là-haut, dans la soupente
Avec votre servante"

5. Le lendemain, au matin jour, (bis)
La belle pleurait ses amours: (bis)
"Qu'a pleur', qu'a chie, qu'a chante
Elle en a plein son ventre"

6. Celui-là qu'a fait la chanson (bis)
C'est un marinier de Couëron. (bis)
Couëron, tout près de Nantes,
Ville très commerçante


La Courtille est un quartier de Paris où étaient concentrées les guingettes, dans le célèbre Cabarez à la mode de Ramponneau.
Couëron était un port de trafiquants d'ébène, des Cap-Horniens; métropole de la voile.
Pour la signature du dernier couplet, voir la note de Chantons pour passer le temps

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