Le chant de médecine

1. De l'hôpital' vieille pratique,
Ma maîtresse est une putain
Dont le vagin syphilitique
Infeste le Quartier Latin.
Mais moi, vieux pilier de l'Ecole,
Je l'aime à cause de son mal,
Oui de son mal!
Nous somm's unis par la vérole
Mieux que par un lien conjugal (ter).

3. Nous transformons en pharmacie
Les lieux sacrés de nos amours:
La valériane et la charpie
S'y manipulent tour à tour.
Tandis qu'avec de l'iodure,
Ma femm' me fait des injections,
Des injections!
Avec du chlorur' de mercure,
Moi je lui fais des frictions (ter).

5. Sa bouche est un cloaque immonde
Toujours bavant, toujours puant
Où tous les vits de ce bas monde
Ont craché leur foutre gluant.
Ell' n'est que lèpre et pourriture
Et les chiens qui, dans le ruisseau,
Dans le ruisseau!
Prendraient sa vi-ande en pâture
S'empoisonneraient jusqu'aux os (ter).

7. Délassement de l'innocence
Je regarde chaque matin
Si quelque nouvelle excroissance
Ne vient pas orner son vagin.
Tandis qu'avec un oeil humide
Elle jette un timid' regard,
Timid' regard!
Sur mon corps que les syphilides
Ont taché comme un léopard (ter).

2. Oui, la vérole nous assemble
Sous les mêmes lois tous les deux.
Nous vivons, nous souffrons ensemble
Plus heureux que des demi-dieux.
Tous les matins, choquant nos verres,
Nous y buvons le Van Swieten,
Le Van Swieten!
Nous partageons comme des frères
Les pilules de Dupuytren. (ter)

4. Goutte à goutte, de sa matrice,
Comme d'un alambic fêlé,
Son urine su-inte et glisse
Le long de son cul tout pelé.
Son con est une casserole
Où fermentent en écumant,
En écumant!
La chaude-pisse et la vérole
En leur fétide accouplement (ter).

6. Ses cuiss's ont des reflets verdâtres,
Ses seins sont flasques et flétris,
Dans son con les morpions jaunâtres
Sur le fumier ont leur logis.
Mais moi, j'aime mon amante
Et je voudrais jusqu'à demain,
Jusqu'à demain:
Lécher de mes lèvres brûlantes
Le foutre de son vieux vagin (ter).

8. Et quand viendra l'heure dernière,
Quand nous s'rons mangés des morpions,
Unis dans un dernier ulcère
Ad patres gaiement nous irons.
Nous adress'rons une supplique
Afin qu'nous soyons exposés,
Oui exposés!
Dans un musée pathologique
À la section des vérolés (ter).


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À l'hôpital Saint Louis

1. À l'hôpital Saint-Louis
Dans la fosse aux tumeurs
C'est là que je me réjouis
À m' fair' des tartin's de beurre

 
3. Sur les bords de la Seine
J' rencontre un chien crevé,
Je lui tir' les vers du nez
Et j' les bouffe à l'italienne

6. Quand mon gosse a la chiasse
Je lui lèch' le trou du cul
Et puisque je suis barbu,
Je m'en fous plein les moustaches

9. Quand l' facteur du village
A fini sa tournée,
Je lui lèch' la plant' des pieds,
Ca remplace le fromage.

Moi j' m'en fous, j' bouff' de tout
Si j' mang' bien, si j' chie peu
C'est afin que rien n' se perde
Si j' suis dégoûté d' la merde
C'est qu'j'y ai trouvé un ch'veu

4. Dedans une pissotière,
Quelqu'un a dégueulé,
Je sors ma petit' cuillère
Et je m' mets à déguster

7. Quand je vois mon vieil oncle,
J' l'embrass' la bouche en coeur
Pour mieux sucer les humeurs,
Qui coulent de ses furoncles

10. Ce que les femm's enceintes
Rejett'nt en accouchant
Est un mets fort croustillant
Que je gard' pour la s'main' sainte

2. Mon frère est poitrinaire
Et dégueul' tout' la nuit
Si je couch' à côté d' lui,
C'est afin d' bouffer ses glaires

 
5. Tous les mois, c'est l'usage,
Ma femm' saigne du con,
Si je suce ses tampons,
Ça épargn' le blanchissage

8. Quand un vieil invalide
A fait cinq ou six lieues
Je lui lèch' le tour des yeux
Et j' suc' ses chancres putrides

11. Quand un vésicatoire
Suppure et rend du jus
Moi, je pos' ma langu' dessus
J' pense ainsi manger et boire

12. Le jus d' syphilitiques
L'urin' des chaud'-pisseux
Sont des breuvag's délicieux
Et des nectars angéliques

13. Messieurs, si ma ballade
Vous donne le hoquet,
Dégueulez dans un baquet,
J'aime aussi la dégueulade


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L'artillerie de marine

1. J'ai fait trois fois le tour du monde
Et n'ai rien vu d'aussi poilu, d'aussi poilu
Ni de plus belle chose au monde
Que l' trou d' mon cul (ter)

2. Si j' suis entré dans la marine
C'est qu' les obus sont si pointus, sont si pointus
Qu'ils entreraient mieux qu'une pine
Dans l' trou d' mon cul (ter)

4. J'ai visité des capitales,
J' n'ai jamais vu, non jamais vu, non jamais vu,
Un' chose aussi parfait'ment sale
Que l' trou d' mon cul (ter)

6. Si j'étudie la médecine
C'est qu' les clystèr's sont si pointus, sont si pointus
Qu'ils entreraient sans vaseline
Dans l' trou d' mon cul (ter)

8. L'adjudant-chef qu' est de service
A une sal' gueul' si mal foutue, si mal foutue,
Qu'on la prendrait sans plus d' malice
Pour l' trou d' mon cul (ter)

L'artill'rie d' marine, voilà mes amours
Et je l'aimerai, je l'aimerai sans cesse,
L'artill'rie d' marine, voilà mes amours
Et je l'aimerai, je l'aimerai toujours

3. De Singapour jusqu'à Formose
J' n'ai jamais vu, non jamais vu, non jamais vu,
J' n'ai jamais vu chose aussi rose
Que l' trou d' mon cul (ter)

5. A mon dernier voyage en Chine
Un mandarin gros et ventru, gros et ventru
Voulu me foutr' le bout d' sa pine
Dans l' trou d' mon cul (ter).

7. J' ai fait trois ans de gymnastique
J' n'ai jamais pu, non jamais pu, non jamais pu,
Poser un baiser sympathique
Sur l' trou d' mon cul (ter)

9. Quand j' s'rai un p'tit vieux qui radote
Et que bander, je n' pourrai plus, je n' pourrai plus
J'irai voir Jeanne ou bien Charlotte
Pour m' lécher l' cul (ter)


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