1. Il est minuit, La femme du roulier S'en va de porte en porte, De taverne en taverne,
4. "Et toi la belle,
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2. "Madam' l'hôtesse, Où donc est mon mari?" "Ton mari est ici, Il est dans la soupente,
5. "Tais-toi, ma femme
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3. "Cochon d' mari, Pilier de cabaret, Ainsi tu fais la noce, Ainsi tu fais ripaille,
6. "Pauvres enfants, Mes chers petits enfants, Plaignez votre destin Vous n'avez plus de père;
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7. "Il a raison, S'écrièr'nt les enfants, D'aller tirer son coup Avec la cell' qu'il aime,
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8. "Méchants enfants, Sacrés cochons d'enfants", S'écrie la mèr' furieuse Et pleine de colère
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L'origine de cette chamson semble être:
La femme d'un libertin, qui a donné naissance à diverses variantes qui se retrouvent jusqu'au Canada. La mélodie en est assez différente; toutefois le refrain rappelle celui chanté dans la version actuelle.
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1. Y a rien d' plus misérable Qu' la femme d'un libertin! Y a rien d' plus misérable Qu' la femme d'un libertin! Elle s'en va, d'auberges en auberges, En cherchant son mari, nom de d' là! Avec une lanterne. Elle s'en va, d'auberges en auberges, En cherchant son mari, nom de d' là! Avec une lanterne.
6. Ma mère, ma pauvre mère,
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2. "Bonjour, Madame l'hôtesse, Mon mari est-il là? Il est là-haut, dans la plus haute chambre; En train d'se divertir, nom de d' là! Avec notre servante."
3. Cette femme, cette pauvre femme,
5. Cette femme, cette pauvre femme,
7. Cette femme, cette pauvre femme,
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Cette histoire de La femme d'un libertin et ses variantes les plus connues (telle que La femme du roulier) sont souvent victimes d'interprétations pour le moins contestables. En effet, sous prétexte que la tradition estudiantine les a accaparées, pour en faire les piliers d'un répertoire de corps de garde, elles font désormais figures d'apologies de la débauche masculine; ce qui, au regard d'une lecture attentive du texte, est un contresens total. Loin d'être une invitation au libertinage, cette chanson, empreinte d'un désespoir total, ressemble plutôt à un constat d'échec. Sur toute la ligne; puisque les enfants ne valent pas mieux que leur père.
Il existe plusieurs versions de La femme du roulier, dont celle-ci, d'origine berrichonne.
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1. Triste et dolente, la femme du routier S'en va dans le pays, de taverne en taverne, Pour chercher son mari avec une lanterne.
3. Ah! chien d'ivrogne, pilier de cabaret!
5. La pauvre femme s'en retourne au logis
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2. "Bonsoir l'hôtesse, mon mari est-il là ? -Oui, Madame, il est là; dans la plus haute chambre, A prendre ses ébats avec une servante.
4. Dame l'hôtesse, apportez-nous du vin,
6. Il a bien fait, répondirent les enfants,
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Cette version fut recueillie vers 1850, par Sainte-Beuve, qui n'est pas spécialement connu pour ses recherches sur la culture traditionnelle; mais cet attrait ponctuel s'explique par le fait que le critique fut assez lié avec George Sand et Prosper Mérimée, lesquels explorèrent abondamment le patrimoine populaire des environs de Nohant-Vic et s'efforcèrent de faire partager leur enthousiasme aux amis qui, l'été, venaient passer quelques jours de vacances chez la baronne Dudevant. Des amis d'autant plus faciles à convaincre que les travaux de Gérard de Nerval avaient créé un véritable engouement pour le sujet, dans les milieux littéraires et artistiques. Ainsi vit-on des gens comme Chopin, carnet de musique en main, noter des mélodies entendues au hasard d'une promenade. Dans le Sud-Ouest, le routier libertin devient tambour, et la chanson prend un rythme plus martial, qui la rattache d'évidence au répertoire de marche.
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1. C'était la femme d'un tambour, Qui s'en allait de caserne en caserne Pour chercher son mari, La li ri, Avec une lanterne.
3. Ah! gueux d'ivrogne, coureur de cabarets,
5. La pauvre femme s'en retourne au logis,
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2. "Bonjour, Madame, mon mari est-il là? il est là-haut, dans la plus haute chambre, Boire à s'y diverti, La li ri, Avec notre servante.
4. Madame l'hôtesse, qu'on m'apporte du vin!
6. Holà, ma mère! holà, que dites-vous?
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7. La pauvre femme, elle s'en va sous les ponts, Se jette à l'eau, à l'eau de la rivière. A dit à ses enfants, La li ran: "Vous n'avez plus de mère!"
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D'après L'Anthologie de la Chanson Française de Marc Robine.
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1. Ah! c'est la femme C'est la femme du roulier Qui va de porte en porte Et de taverne en taverne Pour chercher son mari Tireli Avec une lanterne.
4. Et toi la belle |
2. Madame l'hôtesse Mon mari est-il là Oui madame il est là Il est dans la soupente En train de tirer un coup Tirelou Avec une servante.
5. Tais-toi ma femme |
3. Ah! chien d'ivrogne, Retourne à ton logis T'es las que tu t'emplis T'es là que tu ripailles Pendant que tes enfants Tirelan Sont couchés sur la paille.
6. La pauvre femme |
7. Il a raison S'écrièrent les enfants Il a raison de baiser Avec celle qui l'aime Et quand nous serons grands Tirelan Nous ferons tous de même. |
8. Charogne d'enfants Sacré cochons d'enfants Lorsque vous serez grands Croyez-en votre mère Vous serez tous cocus Tirelu Comme Monsieur votre Père. |
1. La pauvre femme, C'est la femm' du roulier S'en va dans tout l' pays, De taverne en taverne,
4. "Dame l'hôtesse, Qu'on apporte du bon vin, Pour moi et ma catin Là sur la table ronde
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2. "Dame l'hôtesse, Mon mari est-il ici?" "Oui, Madame il est la-haut, Dedans la chambre haute,
5. La pauvre femme, S'en r'tourne à son logis, Ell' dit à ses enfants Vous n'avez plus de père;
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3. "Cochon d'ivrogne, Veux-tu rentrer au logis, Au lieu d'être au cabaret, Avecque des canailles,
6. "Eh bien ma mère, Notr' prère est libertin, Il aim' bien trop le vin Et les filles sans gêne,
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