Paroles: G. Garnir | Musique: Ch. Mélant |
1. Semeurs vaillants du rêve, Du travail, du plaisir, C'est pour nous que se lève La moisson d'avenir; Ami de la science, Léger, insouciant, Et fou d'indépendance Tel est l'étudiant!
2. Aux rêves de notre âge, |
Frère, chante ton verre Et chante ta gaîté, La femme qui t'est chère Et la Fraternité A d'autres la sagesse, Nous t'aimons, Vérité, Mais la seule maîtresse, Ah, c'est toi Liberté!
3. Une aurore nouvelle |
Dans l'esprit anarchiste qui régnait à l'époque, des incidents opposèrent en 1890 les étudiants aux autorités de l'Université, et notamment à Wittmeur, professeur, auteur de la Marche des étudiants. Ceux-ci décidèrent d'abandonner ce chant et confièrent à Georges Garnir le soin de composer un nouvel hymne. Hélas, le texte du refrain de ce chant, écrit à la hâte, s'adaptait mal au refrain de la musique, mais bien mieux à la coda. C'est donc cette coda (suivie de la deuxième moitié du refrain) qui fut adoptée, avec pour conséquence malencontreuse la reprise du couplet suivant un ton plus bas que le précédent. Cela entraîne une "descente aux enfers" à laquelle Robert Ledent a tenté de remédier en reprenant cette coda un ton plus haut que dans l'original. A titre historique voici la version originale du Semeur (intro + couplet + refrain + couplet + coda) |
1. Gaudeamus, igitur, juvenes dum sumus Post jucundam juventutem Post molestam senectutem Nos habebit humus (bis)
3. Vita nostra brevis est, brevi finietur,
5. Vivant omnes virgines, facile, formosae! |
2. Ubi sunt qui ante nos in mundo fuere? Vadite ad superos, Transite ad inferos Ubi jam fuere (bis)
4. Vivat academia! vivant professores!
6. Vivat et respublica et qui illam regit! |
7. Pereat tristitia, pereant osores Pereat diabolus, Quivis antiburchius Atque irrisores! (bis) |
Gaudeamus Igitur est une ancienne chanson d'étudiants du milieu du 18e siècle bâtie sur le type de la sarabande. Cependant personne n'en connaît l'origine exacte ni le nom du compositeur. On présume que la musiqoe est due à Joh. Christian Grünthaus (1717) et a été réécrite par Christian W. Kindleben (1781). Le premier couplet est fort ancien et on retrouverait les couplets 2 et 3, d'origine religieuse, dès 1267. Le thème de la jouissance résonne dans ce chant que propagent, au 12e et au 13e siècle, les goliards et clercs vagants ou errants, contemporains des mouvements communalistes qui revendiquaient de fait (mais l'expression est du 15e siècle) la « jouissance plénière des villes». On trouve également quelques couplets apocryphes: |
Quis confluxus hodie Academicorum? E longinquo convenerunt, Protinusque successerunt In commune forum.
Alma Mater floreat, quae nos educavit; |
Vivat nostra societas, vivant studiosi Crescat una veritas, Floreat fraternitas, Patriae prosperitas.
Vivant berrectaculos omnium colorum |
Johannes Brahms (1833-1897) fit usage du Gaudeamus, ainsi que d'autres chansons estudiantines, dans l'ouverture du Festival Académique (opus 80) composé en 1880 pour remercier l'Université de Breslau de l'avoir nommé docteur honoris causa. |
1. Cent mille poux de forte taille Sur la motte ont livré bataille A nombre égal de morpi-ons Portant écus et mori-ons.
4. Un soir, au bord de la ravine,
7. On l'a recouvert d'une toile |
2. Transpercé malgré sa cuirasse Faite d'une écaille de crasse, Le Capitaine Morpi-on Est tombé mort au bord du con.
5. C'était l'ombre du Capitaine
8. Son cheval à pied l'accompagne; |
3. En vain la foule désolée, Pour lui dresser un mausolée Pendant huit jours chercha son corps L'abîme ne rend pas les morts!
6. Devant cette ombre qui murmure,
9. On lui bâtit un cénotaphe |
Reprise dans de nombreux ouvrages de référence, cette chanson semble trouver son origine dans un texte attribué à Théophile Gautier (1811-1872): La mort, l'apparition et les obsèques du Capitaine Morpion. L'anthologie L'oeuvre libertine des poètes du XIXe siècle, qui reproduit le texte de Th.Gautier, signale que l'air serait celui d'une marche funèbre composée par M.Reyze pour l'enterrement du Maréchal Gérard.
D'après l'édition des Fleurs du Mâle par le GRACE (1984)
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1. À la Pentecôte, Quand l'herbe est trop haute, Moi je la coupe à la faux, Ma femm' l'entasse au râteau Et le curé la broute (bis)
3. Chez nous sur nos crânes,
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Mais le grand vicaire De santé précaire N'a jamais pu la brouter (bis) C'est ce qui l'emmerde (bis)
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2. Quand se paralyse La cloch' de l'église, Moi, j' dis qu'il faut réfléchir, Ma femm' dit qu'il faut agir, Et le curé la branle (bis)
5. Si par aventure
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6. S'il se présente une Flaque inopportune, Moi, j' l'évite en vieux lascar, Ma femm' fait le grand écart, Et le curé la saute (bis)
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7. Quand il faut remettre Du tulle aux fenêtres, Moi, je porte les anneaux, Ma femm' porte les rideaux, Et le curé la tringle (bis)
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1. Kyrie, Kyrie, Dans la chambre de nos abbés, On y boit, on y boit, Que des vins cachetés, Et nous autres, Pauvres apôtres Pauvres moines Tripaillons de moines! Ah! Nom de Dieu! D'religi-eux, Nous ne buvons que des vins frelatés, Eleison.
3. Kyrie, Kyrie, |
2. Kyrie, Kyrie, Dans la chambre de nos abbés, On se couche, on se couche Sur des matelas bien douillets, Et nous autres, Pauvres apôtres Pauvres moines Tripaillons de moines! Ah! Nom de Dieu! D'religi-eux, Nous, nous couchons sur de la paille de blé. Eleison.
4. Kyrie, Kyrie, |