Alexandre

Harmonisation : Robert Ledent

1. Alexandre dont le nom
A rempli la terre,
N'aimait pas tant le canon
Qu'il faisait le verre
Si le grand Mars des guerriers
S'est acquis tant de lauriers
Que devons, vons,vons,
Que pouvons, vons, vons,
Que devons nous faire
Sinon de bien boère?

3. Le bonhomme Gédéon
Faisait des merveilles,
Aussi n'usait sédition
Rien que de bouteilles.
Servons nous donc aujourd'hui
De bouteilles comme lui
Et faisons, sons, sons,
Et faisons, sons, sons,
Et faisons la guerre
À grands coups de verre.

2. Quand la mer rouge apparût
Aux yeux de Grégoire,
Aussitôt ce buveur crut
Qu'il n'avait qu'à boire;
Moïse fut bien plus fin
Voyant que ce n'était vin
Il la pa, il la pa,
Il la sa, sa, sa,
Il la passa toute
Sans en boire goutte.

4. Loth qui fut homme de bien.
Se plaisait à boère,
Dieu ne lui en disait rien
Il le laissait faire
Et puis quand il était saoul
Il s'endormait comme nous
Dans un' ca, ca, ca,
Dans un vern', vern', vern'
Dans une caverne
Près de la taverne.

5. Noé pendant qu'il vivait,
Patriarche digne,
Savait bien comme on buvait
Du fruit de la vigne;
De peur qu'il ne bût de l'eau
Dieu lui fit faire un bateau
Pour chercher, cher, cher,
Pour trouver, ver, ver, Pour chercher refuge
Au temps du déluge.

Sur cette chanson fort ancienne Louis-Claude Daquin (1694-1772) a bâti un célèbre Noël bressan:
Prenez, bergers, vos hautbois
Quittez vos houlettes.
Unissez aussi vos voix
Avec vos musettes.
Chantons noé, Noé,
Car Jésus est déjà né
Tout nu sur, sur, sur,
Tout nu la, la, la,
Tout nu sur, tout nu la,
Tout nu sur la dure
Dans cette froidure
Amis, je vous ai jà dit
De quitter vos bêtes.
Et d'aller dans ce taudis,
Pour y faire fête.
Et voir de vos propres yeux
Jésus né dans ce bas lieu,
Allez y, y, y,
Allez donc, donc, donc,
Allez y, allez donc,
Allez y donc vite
Je vous y invite.
Bergers, quoi qu'il soit enfant
Et dans la misère.
Il est pourtant triomphant
De toute la terre.
Il est le dauphin des cieux
Pour nous né dans ce bas lieu
Dedans u, u ,u,
Dedans ne, ne, ne,
Dedans u, dedans ne,
Dedans une étable
Pauvre et misérable.
On rencontre de nombreuses autres variantes:
Allons, bergers, allons tous,
L'ange nous appelle.
Un sauveur est né pour nous,
L'heureuse nouvelle.
Une étable est le séjour
Qu'a choisi ce Dieu d'amour,
Courons z'au, z'au, z'au,
Courons plus, plus, plus,
Courons z'au, courons plus,
Courons z'au plus vite,
A ce pauvre gîte.

Quels présents faut-il porter
À ce roi des anges?
Robin pour l'emmailloter
Offrira des langes.
Gros Guillot un agnelet,
Moi, je porte avec du lait
Le plus beau, beau, beau,
Le plus fro, fro, fro,
Le plus beau, le plus fro,
Le plus beau fromage,
Pour lui faire hommage.

De nos plus charmants concerts
Que tout retentisse,
Le ciel à nos maux divers
Est enfin propice.
Accordons en ce grand jour
Le fifre avec le tambour.
Timbale et, let, let,
Timba trom, trom, trom,
Timbale et, timba trom,
Timbale et trompette
Pour lui faire fête.

Mais pour bien faire la cour
À ce nouveau maître.
Notre zèle et notre amour
Doit surtout paraître.
Que chacun offre à son coeur,
Tout brûlant de cette ardeur
C'est la sain, sain, sain,
C'est la to, to, to,
C'est la sain, c'est la to,
C'est la sainte offrande
Que Jésus demande.

Satan au fond des enfers,
Brûlant dans les flammes
Voudrait dans les mêmes fers
Enchaîner nos âmes.
Ne craignons plus les combats,
Tout son pouvoir est à bas,
Malgré sa, sa sa,
Malgré fu, fu, fu,
Malgré sa, malgré fu,
Malgré sa furie,
Dieu nous rend la vie.

Prends ton verre et moi le mien,
Ami, -z-il faut boire.
C'est dans un flacon de vin
Au'on trouve la gloire.
A ta santé, Nicolas,
Tu boiras, mais tu crev'ras
Je bois du, du, du,
Je bois bras, bras, bras,
Je bois du, je bois bras,
Je bois du bras gauche,
C'est ça qui m'réchauffe!


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Les mères d'à présent

Harmonisation: Robert Ledent

1. Ah! que les mères d'à présent
Ont du tourment avec leurs filles.
Elles ont toutes un amant,
Surtout quand elles ont vingt ans.
Pour un amoureux
Jeune vigoureux.
Elles briseraient fers et grilles,
Et s'échapperaient d' la Bastille.
2. Pauline, un soir à son amant
Qu'ell' désirait à la folie,
Donnait un rendez-vous charmant
Pour satisfaire son envie.
"Ah, viens donc ce soir,
Tu es mon espoir,
Colin, n'y manqu' pas je t'en prie" (bis)
3. "Eh tiens! voilà mon pass'-partout
J'habite au cinquième étage.
Eh! Colin attention surtout
De ne pas faire de tapage;
De mon cabinet,
Tu sais le secret,
Je ne t'en dis pas davantage".(bis)
4. La mère avait quelque soupçon
Car elle avait été gentille.
Se doutant bien qu'un beau garçon
Etait couché près de sa fille,
Ell' mont' doucement
Et frappe, pan, pan.,
Colin dans les draps s'entortille. (bis)
5. "Maman, ne le découvrez pas,
Il fait plus froid que de coutume.
Laissez le coucher avec moi,
Sous mon p'tit édredon de plume;
Si vous l' découvrez,
Maman, vous savez,
Il pourrait attraper un rhume".(bis)

Cette chanson qui date du début XIXe est connue sous d'autres noms, par exemple Pauline et Colin. Il en existe beaucoup de variantes.
Nous n'en voulons pour preuve que la non-répétition du dernier vers dans le premier couplet. Dans le couplet final, on trouve parfois, non pas la répétition, mais les vers:
Si vous l' découvrez,
Maman, vous auriez
Le coeur plus dur qu'une enclume
Il pourrait attraper un rhume
.

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La fille de Gonthier

Arrangement: Xavier Hubaut

1. Au bord de la Moselle.
Y avait un batelier;
Sa fille était pucelle.
Et chacun le savait
Tous les gars du village
Entre eux se demandaient:
Qui aura le puc'lage
De la fill' de Gonthier,
De la fill' de Gonthier.
Tirelé
Qu'a toujours son puc'lage
De la fill' de Gonthier
Tirelé
Qui n' veut pas le donner.
2. Elle fit la rencontre
D'un galant de chez nous
Qui lui offrit sa montre
Et la prit sur les g'noux;
Un oiseau dans les vignes,
Eperdument chantait;
Ell' n'eut qu'à faire un signe
Et l'oiseau s'envolait;
Et la fill' de Gonthier
Tirelé
Perdait son pucelage
Et la fill' de Gonthier
Tirelé
N'eut plus rien à donner.
3. Malgré bien des promesses
L'amant ne revint pas
Pour cacher sa grossesse
La pauvrett' se noya.
Aux jeun's fill's plein's de crainte,
L'hiver, à la veillée,
On chante la complainte
De la fill' de Gonthier
De la fill' de Gonthier
Tirelé
Qu'a perdu son puc'lage
Et qui s'est suicidée
Tirelé
De n' pouvoir le r'trouver.

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Le joli petit chose

1. J'étais caché sous la table à toilette
Où se mirait la gentille Antoinette;
J'étais placé de manière à tout voir,
Jusqu'à son petit chose,
Son joli petit chose
Couleur de satin rose,
Bordé de noir (bis)

3. Si Jupiter déchaînait son tonnerre,
Si les Anglais nous déclaraient la guerre,
Rien de tout ça ne saurait m'émouvoir,
Si j'étais sur un chose,
Un joli petit chose, ...

2. Un doux zéphyr caressait la nature,
Lise dormait sur la tendre verdure,
Sans se douter qu'on pût apercevoir
Jusqu'à son petit chose,
Son joli petit chose, ...

 
 
4. Mais si parfois la bordure était blonde,
Comme on en peut rencontrer à la ronde,
Ne doutez pas qu'il ne fît son devoir,
Tout comme un autre chose,
Un joli petit chose, ...

5. Messieurs, Mesdam's et gentes Demoiselles,
Qui désirez chansonnette nouvelle,
Prenez la mienne elle est d'hi-er au soir,
Composée sur un chose,
Un joli petit chose, ...


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Io vivat!

1. Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Hoc est amoris poculum,
Doloris est antidotum
Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Dum nihil est in poculo,
Jam repleatur denuo

2. Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Nos jungit amicitia,
Et vinum praebet gaudia
Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Est vita nostra brevior.
Et mors amara longior

3. Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Osores nostri pereant,
Amici semper floreant!
Io vitat! Io vivat!
Nostrorum sanitas!
Jam tota academia.
Nobiscum amet gaudia


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Valete studia

1. A, a, a,
Valete studia! (bis)
Studia relinquimus,
Patriam repetimus,
A, a, a,
Valete studia (bis)
2. E, e, e,
Ite miseriae! (bis)
Bacchus nunc est dominus
Consolator optimus,
E, e, e,
Ite miseriae (bis)
3. I, i, i,
Vivant philosophi! (bis)
Studiosi parvuli
Etiam sunt bibuli,
I, i, i,
Vivant philosophi (bis),
4. O, o, o,
Nil est in poculo! (bis)
Repleamus denuo,
Nummi sunt in sacculo,
O, o, o,
Nil est in poculo (bis),
5. U,u,u,
In gente spiritu, (bis )
Celebramus epulas
Cras habemus ferias
U, u, u,
In gente spiritu (bis),

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